Afriyelba
A la Une Interview

Amedy Coulibaly, le « tueur de Montrouge »: Découvrez qui il est


Amedy Coulibaly a été tué vendredi au cours de l’assaut mené par la police contre l’épicérie casher de Vincennes (est de Paris) où il était retranché avec des otages. Il avait auparavant été identifié comme l’auteur de la fusillade qui a tué une jeune policière jeudi matin à Montrouge (sud de Paris).

Pour les services de sécurité, le doute n’est plus permis : Amedy Coulibaly était celui que les médias français avaient rapidement baptisé « le tueur de Montrouge ». Jeudi matin, il avait tué une jeune policière de 26 ans qui effectuait un contrôle après un accident de la route. Il avait ensuite abandonné son véhicule près d’un centre commercial situé à proximité avant de disparaitre dans la nature.

Selon Le Figaro, Amedy Coulibaly, 32 ans, avait été identifié grâce à sa cagoule, laissée sur les lieux de la fusillade, « sur laquelle a été retrouvé son ADN par la police scientifique ». Demeurant à Fontenay-aux-Roses, en banlieue parisienne, il est aussi suspecté d’être derrière les tirs qui ont blessé un joggeur dans la même ville mercredi soir. Le calibre 7-63 de l’arme utilisée dans les deux attaques a en tout cas mis la puce à l’oreille des enquêteurs, qui estiment que Coulibaly aurait pu avoir voulu tester son arme avant de passer à l’action.

Un proche de Cherif Kouachi

Amedy Coulibaly connaissait Cherif, le cadet des frères Kouachi, auteurs présumés de l’attentat meurtrier contre Charlie Hebdo. En 2010, il avait été condamné pour avoir participé au projet d’évasion de Smaïn Aït Ali Belkacem, un ancien membre du Groupe islamique armé (GIA) algérien condamné à la prison à perpétuité pour un attentat dans le RER parisien en octobre 1995. Cherif Kouachi avait aussi été mis en examen dans cette affaire avant de bénéficier d’un non-lieu. Amedy Coulibaly avait, lui, été condamné à cinq ans de prison, mais avait été remis en liberté en 2014.

Les deux hommes, tous deux âgés de 32 ans, se connaissaient donc depuis plusieurs années. Reste à savoir s’ils se sont concertés pour organiser leurs opérations terroristes ou si Coulibaly est passé à l’acte en réaction au massacre commis par les frères Kouachi. Quoi qu’il en soit, la thèse d’un réseau semble désormais prendre le dessus sur celle de « loups solitaires » agissant chacun de leur côté. D’après des rescapés de la prise d’otages dans l’épicerie casher de Vincennes, Amady Coulibaly aurait réclamé la libération des frères Kouachi, retranchés dans une entreprise de Seine-et-Marne avec au moins un otage.

>> Lire aussi : Deux prises d’otages en cours font basculer la France dans la peur

Un multidélinquant devenu terroriste

D’après un de ses avocats, joint par Le Figaro, Amedy Coulibaly était un multidélinquant mais il est « inséré et travaille ». En 2010, il avait pour habitude, comme Cherif Kouachi, de régulièrement rendre visite à leur « mentor » Djamel Beghal dans le Cantal (centre de la France). D’après Le Point, Coulibaly venait alors chercher des conseils « d’ordre religieux » auprès de Beghal, islamiste radical bien connu des services qui a écopé d’une peine de dix ans de prison pour un projet d’attentat fomenté, en 2001, contre l’ambassade des États-Unis à Paris.

Amedy Coulibaly a grandi avec ses parents et ses neuf soeurs dans la cité de la Grande-Borne, à Grigny, en banlieue parisienne. Selon un de ses interlocuteurs contacté par Le Monde, « c’est quelqu’un qui a glissé progressivement de la petite à la grande criminalité puis vers l’islamisme. Au total, il a passé une grande partie de sa vie en prison. » Méfiant, il n’avait pas de téléphone portable afin de ne pas être géolocalisé. Sa compagne, qui avait pour habitude de porter le niqab, s’est volatilisée. Il s’agirait de Hayat Boumedienne, jeune femme de 26 ans qui est également activement recherchée par la police.

Plus surprenant, un article du Parisien daté du 15 juillet 2009 indique qu’Amedy Coulibaly avait rencontré l’ex-président Nicolas Sarkozy dans le cadre de sa formation en alternance – il effectuait alors un contrat de professionnalisation dans une usine Coca-Cola. « Cela me fait plaisir, racontait alors Amedy à propos de cette rencontre. Je ne sais pas ce que je vais lui dire (…) À la limite, si le président peut aider à me faire embaucher… »

Jeuneafrique


Articles similaires

DJ ARAFAT CONFIRME SA PRESENCE AU BURKINA EN SEPTEMBRE PROCHAIN

Afriyelba

Projet de Lajaguar : « Un spectacle, une ville propre » : L’université Aube Nouvelle (Ex ISIG) Servi

Afriyelba

Athlétisme: les Burkinabè Marthe et Fabrice en voyage en République Chèque pour….

Afriyelba

Leave a Comment

Afriyelba

GRATUIT
VOIR