L’artiste-musicienne Awa Nadia est de retour sur la scène musicale avec un album de douze titres dénommé « Barke-Wendé » ou « Merci Seigneur ». La dédicace de cet opus que l’on peut qualifier de « Résurrection » est intervenue le 30 janvier 2017 au Jardin de la musique Reemdoogo à Oagadougou.
Awa Nadia est ressuscitée serait-on tenté de dire quand on se rappelle du terrible accident dont elle a été victime en compagnie de son collègue artiste Dicko Fils et de leurs danseuses à 5 km de Taparco, une localité du Burkina Faso, le 30 mai 2015. L’artiste avait alors subi des soins intensifs au Burkina Faso comme en France où elle avait été évacuée entre temps. Depuis lors, beaucoup d’eau a coulé sous le pont et, le pire que d’aucuns avaient prédit a finalement été écarté.
Et pour preuve, l’artiste était face à la presse le lundi 30 janvier 2017 pour la sortie de son troisième album intitulé « Barke-Wendé » ou « Merci Seigneur ». Quoi de plus normal que de rendre grâce au Tout-Puissant quand on vient de traverser de telles épreuves. Comme quoi, tant que Dieu n’ pas dit son dernier mot, l’espoir est permis. De l’espoir, elle en a eu et du courage aussi si bien qu’à peine guérie, elle est de nouveau sur la scène.
« Barke-Wendé » est un opus de douze titres chantés en langue nationale mooré dans un mélange de rythmes warba, wiré (danses traditionnelles), reggae et zouk avec des instruments tradi-modernes. Le titre de l’album traduit à souhait le message qui y est véhiculé ; un infini merci à Dieu, aux médecins, aux parents, amis, connaissances, au peuple burkinabè et à tous ceux qui n’ont pas manqué de lui apporter soutien et réconfort.
Au nombre de ses bienfaiteurs, l’artiste cite en premier le responsables de Abdoul’ Services international grâce à qui, elle a pu sortir si tôt un album. Elle s’adresse également à tous ceux qui n’ont cessé des médisances comme pour dire qu’il ne faut jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. « Barke-Wendé » se veut en somme un condensé de ce que l’artiste a vécu et ressenti depuis son accident. Il est aussi un hommage à ses parents, un appel aux femmes afin qu’elles respectent leur mari et une invite au travail et pardon car, pour elle, tout ce que Dieu fait est bon.
« Bastoum yi », « Barke-pousgo », « Yikitidtoumé », « Baba ramba », « M’Zoa », « Maman », « NongNeda », « Fo yellan », « M Baba », « Ramadan », « Mani sougri » et « Neetaabo » sont les douze titres qui composent l’album « Barke-Wendé ». L’œuvre a été enregistrée dans trois studios que sont celui de Kévinson, de Prince Edouard Ouédraogo et Bil Aka Kora. Des spectacles sont prévus à Ouaga, en Allemagne, en Suisse, en Belgique, en France et en Italie.
Christine Sawadogo
