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Covid 19: Les acteurs culturels demandent la levée du couvre feu


Les acteurs culturels ont tenu, ce jeudi 28 mai 2020, à Ouagadougou, une conférence de presse pour exiger la levée du couvre feu instauré par le Gouvernement dans le cadre de la lutte contre la Covid-19. Composés de tenanciers de bars et maquis, promoteurs de spectacles et  gérants de salles de cinéma, ils disent être les premiers à être touchés directement par la crise sanitaire au Burkina. Ils font donc appel au Gouvernement pour une éventuelle révocation du couvre feu, afin de permettre la reprise de leurs activités. 

Depuis l’arrivée du Coronavirus au Burkina Faso, les espaces de loisirs et de rencontre ont été fermés afin de limiter la propagation du virus de la Covid 19. Toute chose qui a un impact sur les activités, la vie des acteurs et en particulier sur les finances de ce secteur. Aziz Tiemtoré, acteur du monde de la nuit, le journaliste culturel Hervé David Honla alias Le Chat, l’artiste musicien DJ Jeff et d’autres travailleurs du milieu du show-biz ont invité la presse afin de leur faire part des difficultés financières qu’ils rencontrent depuis la fermeture de leurs espaces. Hervé Honla a expliqué que <<depuis le 09 Mars à nos jours , le milieu culturel pleure toujours car il n y a aucune mesure pour eux. Des milliers de personnes du domaine sont au chômage. Les Un milliards ne nous intéresse pas. Nous voulons travailler pour nous nourrir. Le fait de recevoir un sac de riz est une humiliation pour nous car si on travaillait on pourrait se nourrir Convenablement. Et DJ Jeff de renchérir,<<les travailleurs du secteur de la nuit sont considérés comme des proxénètes. Donc sans importance.>>. Hors, précise l’artiste, ils travaillent honnêtement comme tout burkinabè.

Aziz Tiemtore et ses paires promettent de déposer un mémorandum auprès des autorités pour que leur doléance soit prise en compte.

Cependant, les conférenciers du jour ont rassuré qu’ils ne sont pas contre les mesures prises par le Gouvernement. Au contraire disent-ils participer à leur manière à la lutter contre la pandémie. Ainsi, ils prévoient de déposer un mémorandum auprès des autorités afin que leur requête soit prise en compte.

Il faut noter qu’un bar ou un maquis emploie en moyenne une vingtaine de personnes (serveuses, Disc Joker, vigiles, caissiers, gérants, comptables, etc.) avec un salaire minimum de 40 000 FCFA par mois et par personne. Ceci fait environ 140 000 employés avec une masse salariale mensuelle d’environ 5 milliards de francs CFA pour la ville de Ouagadougou où on dénombre environ 7000 maquis et bars.

Les hommes de médias s’étaient bien mobilisés pour faire entendre la voie des acteurs culturels.

Compte tenu de la situation donc, un maquis perd environ un milliard cinq cent millions(1 500 000 000) FCFA par mois pour 500 maquis. «Nous demandons aux autorités de lever le couvre-feu>> c’est là, le cri de coeur des acteurs culturels. Ils espèrent donc que le Gouvernement prendra en compte leur doléance afin de leur permettre de reprendre leurs activités dans les respect des mesures barrières contre la Covid-19.

Eunice NIKIEMA

 


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