»La chefferie traditionnelle face au défi sécuritaire et la lutte contre le terrorisme » est le thème choisi pour la huitième édition du festival Nayir reem. Ce festival qui existe depuis 2016 s’est donné pour mission de valoriser la culture en s’appuyant sur la chefferie traditionnelle. Les promoteurs du festival ont réuni les hommes et femmes de médias ce mardi 20 juin sur le site du festival à Kilwin, un quartier de Ouagadougou, pour présenter les grandes lignes de l’édition 2023 de l’évènement qui se tiendra du 28 juin au 02 juillet 2023.
Nayir reem qui signifie en langue nationale mooré »la fête dans la cour royale » est un évènement dont l’un des principaux objectifs et de rendre hommage à la chefferie traditionnelle. Selon le promoteur du festival Martin Tiendrébéogo, les cours royales sont des mythes pour les jeunes et il faut corriger celà. « Aujourd’hui, beaucoup de jeunes refusent de rentrer dans les cours royales parce qu’il ne savent pas comment s’y comporter. Le festival permettra à ces jeunes de visiter la cour royale et d’apprendre certaines choses comme parce exemple saluer le chef» a-t-il confié. Actualité oblige, la huitième édition de l’évènement s’est penchée sur la situation sécuritaire, notamment le rôle de la chefferie traditionnelle pour un retour de la paix d’où le thème »la chefferie traditionnelle face au défi sécuritaire et la lutte contre le terrorisme ». Pour Sanm Naaba, représentant le parrain d’honneur le Kilwin Naaba, la chefferie traditionnelle a toujours été présente pour le festival et apporte également sa contribution au retour de la paix au Burkina. «Le festival a nos bénédictions depuis le début et nous serons toujours là pour l’accompagner. Pour le retour de la paix dans notre pays, nous posons toujours des actes que nous ne dévoilons pas toujours» a confié le Sanm Naaba.
Pour cette huitième édition, Nayir reem veut réitérer les hommages aux garants de la tradition et fidéliser le public et les partenaires à travers une organisation assidue de l’évènement. Des innovations sont venues bonifier le festival cette année. Il s’agit pour commencer de la conférence de presse afin de faire mieux connaître l’évènement. Ensuite, des formations seront organisées au profit des jeunes. Il s’agit d’une formation sur le thème de la huitième édition et une formation en maniement d’instruments traditionnels. Autre innovation c’est l’organisation d’un cérémonial pour rendre hommage à toutes les victimes du terrorisme. Gérard Koala, patron de l’édition exhorte les journalistes à porter le projet auprès des autorités culturelles afin que ces dernières apportent leur expertise pour le faire grandir. « De par son appellation et aussi son contenu, ce festival a une certaine originalité. Impliquer les chefs traditionnels dans la valorisation de la culture au Burkina pour moi devrait être la priorité des priorités. Le Burkina n’a rien de plus à vendre au reste du monde que sa culture » a-t-il déclaré.
Les festivaliers auront droit durant les 5 jours de festivités à un plateau artistique fait de 70% de musique traditionnelle et tradi-moderne. Il y’aura également une rue marchande et une exposition d’objets d’art. Le festival Nayir reem c’est aussi des réalisations d’activités d’intérêt public avec une journée de salubrité et une réfection de la rue qui abrite le festival. Des fonds seront également collectées pour soutenir les forces combattantes dans la lutte contre le terrorisme.
Rendez vous est pris du 28 juin au 02 juillet à Kilwin pour vivre la huitième édition du festival Nayir reem.
Par Wend Kouni
